HUMAN FAIR

3ème volet "identité(s)" de la Trilogie pour geste de survie

Identité(s) Inverser les polarités Passer du regard passif au regard actif Identifier un processus Identifier une mise en oeuvre Identifier des identités

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CHorégraphie et conception lumière - vidéo - dispositif scènique

Alexandre Fernandez

Distribution

Cécile Grassin

Emilie Labédan

Sonia Darbois

Antoine Couret

Sylvain Huc

Co-production : CDC de Toulouse, L’USINE de Tournefeuille. Avec les soutiens de : Conseil Général de Haute-Garonne, Conseil Régional Midi-Pyrénées, la Ville de Toulouse, la Ville de Tournefeuille.

 

Programmation / saison 2010-2011

Human.Fair a fait l’objet de deux résidences, l'une au CDC de Toulouse puis une seconde à l’Usine, de Tournefeuille.

Cette pièce a été présentée les 20, 21 et 22 Avril 2011 à L'usine de Tournefeuille dans le cadre du festival « C’est de la danse contemporaine » du CDC de Toulouse.

 

 

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PRESSE - human.fair

porte folio

©C.Pamart2011

présentation

Articulé autour de la notion d’identité, « HUMAN.FAIR »

constitue le troisième volet de la « trilogie pour un geste de survie » d’Alexandre Fernandez. Cette pièce interroge notre façon de bouger comme l’un des éléments fondateurs de notre identité et, peut-être même, comme la détermination de l’ensemble des perceptions et des représentations du "soi".

human.fair, la foire humaine, a pour sujet d’étude « l’être», le « je suis ce que je suis », dans ses spécificités corporelles à la fois uniques et différentes, c’est-à-dire l’ensemble des éléments physiques qui nous compose et forme notre originalité, ainsi que l’ensemble des « appréhensions cognitives de soi » qui forge notre singularité et notre identité propre.

Il s’agit ici de « nos identités » dans leurs complexités chorégraphiques, dans leurs multiples acceptions et postures; dans les modes opératoires connus d’inclusion(s) ou d’exclusion(s), des similitudes ou des différences.

5 danseurs, 5 identités, 5 personnalités dans leurs aspects les plus intimes, dans leurs diversités multidimensionnelles. 5 corps dans leurs dérives physiques, déchantés dans leurs mouvements, leur gestuelle, leur façon singulière de bouger, l’identité qui s’en dégage, l’histoire qui s’y déroule et nous bouleverse.

human.fair en est le résultat mouvementé


DISPOSITIFS SCÉNIQUES ET TECHNIQUE

 

De part la souplesse d’installation de son dispositif scénique, l’originalité et l’avantage de cette pièce est qu’elle peut s’adapter rapidement aux différentes configurations d’espaces qui lui seront proposée et ceci aussi bien en intérieur qu’en extérieur.

human.fair intègre un dispositif arborescent de capture in vivo par quatre caméras video, un ensemble d'appareils lumineux portatifs ainsi que cinq micros disposés sur scène. Ainsi, son univers esthétique se compose et développe en temps réel par l'entremise des interprètes eux-même.

L’intéraction induite par ce dispositif ouvre ainsi un espace augmenté, où le geste, le corps, l’image et la voix sont mis à contribution en matière dans une dialectique du proche et du lointain, du différent et du semblable… postures d’inclusion et d’exclusion ancrées dans nos représentations identitaires.

L’incorporation d’une dimension interactive supportée par les techniques numériques au sein de l’espace scénique, convie à la recherche, double, de la malléabilité et de l’unicité de l’écriture chorégraphique.

Malléable, car l’intéraction permet une génération d’images en constante mutation, mais aussi l’éclatement (par un jeu de lumière et de projection de captures vidéo en temps réel) d’une topographie scénique fixe. Unique et originale, car chaque choix fait d’une interaction entre le dispositif technique et la chorégraphie en elle-même, ouvre une combinatoire nouvelle, une création renouvelée et augmentée.

Davantage, les danseurs-interprètes, par leur choix laissé libre d’interagir avec un "quad" disposé sur un portant arborescent et décentré, induisent une démultiplication d’inserts du corps, du geste, du mouvement. Non seulement dansés, ils génèrent aussi une cartographie morcelée du corps, un territoire d’images recomposées, de lumière, de sons en perpétuelle expansion.

Ce dispositif n’a pas été pensé comme un simple support contrôlant des projections d'images en mouvement (car alors l’interactivité ne serait forcément nécessaire), ni même comme un adjuvant pour la scénographie, mais comme la possibilité de se confronter à l’identité (et à l’identification) du corps morcelé par sa mise en abîme, par une multiplication de ses codes de représentation, fournissant pour le spectateur la voie d’une interrogation et d’une construction/déconstruction différentes.

 

 

pourquoi nous n'avons pas été au Dansoir !

Ainsi que nous l’avions annoncé, la pièce chorégraphique Human.fair devait être diffusée les 4 et 5 mai 2011 au Dansoir Karine-Saporta à Paris. Nous avons cependant décidé d’annuler ces dates, qui furent ramenées au dernier moment à une seule, sur décision du Dansoir. Reste que notre annulation n’est aucunement amputable qu’à cette seule modification de date. Elle considère tous les points de l’accueil de notre compagnie qui ne peuvent pas être justifiés, et d’autant moins par un lieu et une structure de la renommée du Dansoir-Karine Saporta, subventionnés grassement par les institutions publiques.
Nous nous fondons à ce propos sur l'edito de Jean-Marc Adolphe et Sébastien Thiery pour la revue MOUVEMENT ici :
http://www.mouvement.net/critiques-a922cf43be5ee52d-dansons-la-carmagnole
Le seul argument que le Dansoir nous ait opposé fut une meilleure visibilité du travail lorsqu’il est produit à Paris.
Pour nous, "diffuser n’est pas jouer" surtout quand les conditions sont digne d'un certain… disons-le : esclavagisme moderne.
En effet, si le Dansoir-Karine Saporta ne nous a pas caché les conditions d’accueil et de diffusion qu’il réserve aux compagnies (pas d’aides financières, ni au logement, ni au déplacement, ni au repas, pas de communication particulière autour de l’événement, et un partage des recettes à 50-50 %), nous jugeons aujourd’hui cette politique, particulièrement néfaste pour l'ensemble des créateurs – et en ce sens inacceptable – . En un sens aussi, cette politique montre que Paris n’est plus forcément "the place to be", au regard particulier du dynamisme et du professionnalisme des lieux de diffusion « provinciaux », tels que l'Usine de Tournefeuille et le CDC de Toulouse, qui témoignent que défendre une programmation n’est pas seulement faire des choix originaux et déroutants, mais aussi se passionner pour les nouveaux créateurs émergeants ainsi que les compagnies innovantes, et les soutenir, les accompagner, les suivre par quelques moyens que ce soit, honnêtement, et sans ignorer le chapitre de l’implication financière.
Nous parlons et dénonçons en notre nom, mais sans doute aussi, nous l'espérons, avec tous ceux qui savent que la diffusion ressemble à un « sport de combat », déstabilisant parfois, mais toujours réussie quand nous unissons nos efforts.

« Il est à mon avis certain que tout art est investi par les puissances refoulées d'une enfance… La création artistique est l'exemple le plus accompli de ce qu'est une sublimation des désirs inconscients. C'est la raison pour laquelle le grand art peut être à la fois provoquant, transgressif, et universel. La subjectivité humaine reconnait en lui la force irrésistible des traces cachées des désirs… Il éprouve dans cette reconnaissance un trouble suspect en même temps qu'une admiration rationnelle. C'est ce mélange que nous appelons le sentiment du Beau. » Alain Badiou, Éloge du théâtre, 2013.

"Le divertissement généralisé"

Nous vivons sous le règne de la banalisation par l’effet de la consommation, sous le régime de l’aliénation des individus par l’effet du divertissement généralisé d’une forme d’étourdissement par lequel les individus sont siphonnés. lire la suite